Pourquoi nous mettrions nous de nouveau à "faire ensemble" ?

Pourquoi nous mettrions nous de nouveau à "faire ensemble" ?
Vivre en Transition, Fécamp, 76 : Association de sensibilisations et d'actions sociales et écologiques
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Vivre en transition Qui sommes-nous ? Notre association a pour objet de favoriser une dynamique locale dans l’esprit du mouvement des territoires en transition en vue de pouvoir anticiper et faire face aux conséquences du changement climatique, de la raréfaction des ressources et des extinctions massives d’espèces et de la biodiversité. Sensibiliser à l’urgence écologique […]

Un jardin partagé en ville. Des sciences participatives. Un chantier collectif.
Cette liste témoigne de dynamiques de "faire ensemble" que l'on peut croiser en grand nombre sur les chemins de la transition en Normandie. Le titre de cet article est provocateur, car en réalité cela serait déformer la réalité de dire que les gens ont arrêtés de faire ensemble. Pourtant, il est vrai que l'énergie immense contenue dans les ressources fossiles nous a permis d'individualiser bon nombre de pratiques autrefois principalement collectives.
En prenant un peu d'altitude, mais toujours à l'ouest de la France. le livre L'ours et les brebis de Etienne Lamazou nous illustre bien à quel point avant 1950, la vie dans les Pyrénées se faisait ensemble, ou ne se faisait pas. Cet exemple est très intéressant car de part l'isolement de la haute montagne, les technologies modernes ont mis du temps à arriver dans cette vallée, ce qui nous offre des témoignages contemporains de pratiques très anciennes.

  • Pour faire simple, et je vous incite pour cela à consulter les résultats du rapport Meadows, le système terre ne va plus pouvoir subir très longtemps la pression que nous exerçons sur lui. Pour nous le faire savoir, il semblerait que ce dernier choisira la manière forte. Et on ne peut pas lui en vouloir, on l'a un peu cherché quand même !
  • Dans son livre La voie, Edgar Morin prétendait que le passé n'était pas un objectif mais une étape incontournable pour certains aspects de nos modes de vies pour ensuite prendre le chemin de nouveaux futurs.
  • Une sorte de demi tour cavalier pour aller chercher la bifurcation sur une route dont on avait ignoré le panneau "route barrée". Dans cette situation, je pense que l'on préfère toute.s être la personne qui empreinte ce chemin alternatif, plus long mais inédit, plutôt que de passer sur la dépêche locale en photo bloqué dans le ruisseau en crue !

Car oui, c'est bien de cela dont nous parlons :
comment ne pas passer sur la dépêche locale, assis sur son toit, un peu bêtement finalement.

Et pour rester dans l'eau qui déborde, je vous propose de plonger depuis les immenses falaises Fécampoises pour découvrir comment l'association Vivre en Transition à trouvé sa voie face à ces enjeux tous aussi immenses.

  • Nous pourrions dire que l'équipe de Vivre en Transition s'est inspirée du passé pour le "faire ensemble", partie intégrante de toutes ses activités. L'association souhaite proposer aux habitante.s de Fécamp des moyens pour quitter ensemble cette "marche verte" ou "Green gap", qui reflète la différence entre nos sensibilités environnementales et nos actions.

Cela commence donc par de la sensibilisation, tout un tas de fresques, d'ateliers et de ciné débats pour comprendre ce qu'il se trame. L'objectif est de saisir le problème dans sa globalité, et de discerner les dynamiques que le système Terre est susceptible de suivre. Les chiffres importent peu en réalité. Il faut surtout avoir en tête si les valeurs vont augmenter, stagner ou diminuer. Et en résumé, le niveau de la mer va monter, tandis que la biodiversité s'effondre déjà.

C'est pas l'article où on se marre le plus, mais heureusement on arrive à la partie ACTION ! =-)

  • Grâce à Vivre en transition, si vous habitez Fécamp, vous pouvez à la fois comprendre ensemble mais aussi agir ensemble. Comme en témoigne l'organisation de groupements d'achats permettant entre autre d'acquérir des tubes à concentration solaire. Il s'agit d'une sorte de thermos en verre qui chauffe grâce aux rayons du soleil et qui permet de cuire des aliments ou encore de produire de l'eau chaude domestique.
    L'énergie est en effet une des composantes essentielles qui vont être amenées à fluctuer grandement dans un avenir proche. C'est pourquoi l'association a également mis au point une cuisine collective itinérante "débranchée" pour des évènements culturels sur le territoire.
    L'objectif est simple: montrer qu'il est possible de partager un repas fait de produits locaux, bio et de saison à un prix accessible et ce sans utiliser ni gaz ni électricité !

C'est donc naturellement que Vivre en Transition a proposé aux habitant.es de transformer des espaces publics délaissés en jardins partagés. Produire ensemble une partie de sa nourriture, au pied des barres résidentielles, tout en créant du lien social.
Alors en effet, tout ceci s'inspire d'un temps passé, mais cela me semble bien plus désirable que nombre de projets dits du "Futur", qui peuvent déjà réserver leur Une sur la dépêche locale si vous voyez ce que je veux dire.

Après mon passage à Vivre en Transition, je dirai que c'est la volonté d'agir pour sa ville en danger de submersion qui incite les Fécampois.es à faire ensemble. L'érosion des falaises commencent même à les faire s'écrouler, risquant d'emporter à la mer d'anciennes décharges ! Mais c'est aussi la volonté de partager des moments, tout simplement. Peu importe que l'on vienne à la cuisine "débranchée" par militantisme ou par gourmandise, le repas reste le même tout comme l'instant partagé.

Cela fait écho à l'aspect convivial que souhaite porter la démarche low-tech. Ne plus voir la technique comme un simple objet mais lui redonner sa dimension culturelle, collective et son importance sociale.


C'était la conclusion,
Les pieds dans l'eau sur la plage de galets à jouer ENSEMBLE avec les vagues.

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